La question du cumul de deux complémentaires santé se pose pour de nombreux assurés souhaitant optimiser leur prise en charge médicale. Si l’Assurance Maladie rembourse une partie des soins, une complémentaire santé intervient pour couvrir le reste, selon les garanties souscrites. Toutefois, certaines dépenses restent mal remboursées, comme les soins dentaires ou l’optique, ce qui pousse certains assurés à envisager une seconde mutuelle pour renforcer leur protection. Cependant, le cumul de deux complémentaires santé ne fonctionne pas toujours comme on pourrait l’imaginer, car il est encadré par des règles strictes.
Les règles du cumul de complémentaires santé
Il est possible de souscrire à deux complémentaires santé, mais cela ne signifie pas pour autant que les remboursements seront doublés. En effet, seule une complémentaire santé est déclarée auprès de l’Assurance Maladie comme « mutuelle principale ». Celle-ci reçoit directement les informations de remboursement de la Sécurité sociale et prend en charge la partie complémentaire. La seconde mutuelle, appelée surcomplémentaire santé, peut intervenir en complément de la première, mais uniquement sur les frais restant à charge et dans la limite des plafonds définis par chaque contrat.
Il est important de noter que :
- Aucune mutuelle ne peut rembourser plus que la dépense réelle.
- Certaines garanties sont plafonnées, limitant l’intérêt d’un double contrat.
- Il faut vérifier si la surcomplémentaire offre un avantage réel sur des postes spécifiques comme l’optique ou le dentaire.
Dans quels cas souscrire une seconde complémentaire ?
Certaines situations justifient la souscription d’une seconde complémentaire santé. Parmi les cas les plus fréquents :
- Les salariés avec une mutuelle obligatoire : un employé peut être contraint d’adhérer à la mutuelle collective de son entreprise mais souhaiter renforcer certaines garanties spécifiques avec une surcomplémentaire individuelle.
- Les travailleurs indépendants : pour optimiser leur couverture, certains indépendants choisissent une complémentaire principale et une surcomplémentaire pour couvrir des soins spécifiques comme l’hospitalisation ou les médecines douces.
- Les personnes avec des besoins médicaux élevés : celles qui ont des soins récurrents en optique, dentaire ou audioprothèses peuvent bénéficier d’un meilleur remboursement avec une deuxième complémentaire.
- Les familles : certains parents souscrivent une mutuelle principale via leur employeur et une autre pour compléter les garanties nécessaires pour leurs enfants.
Dans ces cas, la seconde mutuelle peut apporter un véritable gain financier si elle est bien choisie et adaptée aux besoins spécifiques de l’assuré.
Les limites du cumul de complémentaires santé
Même si cumuler deux complémentaires peut être avantageux, cela présente aussi certaines limites. L’une des principales est le coût supplémentaire que représente la souscription à une seconde mutuelle. Il est essentiel d’évaluer si le bénéfice en matière de remboursement est réellement plus élevé que le montant des cotisations supplémentaires. Voir les infos complètes.
Un autre frein est lié aux formalités administratives. Avoir deux complémentaires implique de gérer des remboursements plus complexes. La télétransmission ne pouvant être activée que pour une seule mutuelle, il est souvent nécessaire d’envoyer manuellement les décomptes de la première mutuelle à la seconde pour obtenir un remboursement complémentaire.
Enfin, certaines dépenses, même avec deux mutuelles, ne seront pas intégralement prises en charge. Les contrats incluent souvent des plafonds de remboursement et des exclusions, limitant ainsi le cumul des garanties.
Le cumul de deux complémentaires santé est possible, mais il ne garantit pas un double remboursement. Seule une bonne analyse des besoins médicaux et des garanties proposées permet de déterminer si cela représente un avantage réel. Les personnes avec des dépenses de santé élevées ou des obligations professionnelles (mutuelle obligatoire) peuvent y trouver un intérêt, mais il faut veiller aux coûts et à la gestion administrative. Avant de souscrire une surcomplémentaire, il est recommandé de comparer les offres et de vérifier les plafonds de remboursement pour éviter des dépenses inutiles.
